Cadastre du bruit Lausannois - 1832
Cadastre
actuel :
La carte reconstituée à partir de données historiques permet d’imaginer l’ambiance sonore de Lausanne au XIXe siècle. Les degrés de sensibilité des parcelles semblent très hétérogènes. En effet, une partie des activités d’artisanat est exercée à proximité de logements. On remarque toutefois que les activités les plus bruyantes, correspondant au degré de sensibilité IV, sont en partie concentrées en périphérie de la ville.
La comparaison de la carte reconstituée avec le cadastre du bruit actuel nous montre que l’ensemble du centre ville est aujourd’hui assimilé à une zone de degré de sensibilité III. Les routes ainsi que les zones environnantes sont aujourd’hui classées comme étant de degré trois et le fort trafic du centre ville explique donc en partie le niveau de sensibilité assigné.
On constate par ailleurs la disparition des zones à degré de sensibilité IV, les industries bruyantes n’étant plus présentes au centre ville.
Les jardins urbains semblent avoir largement disparu entre les deux époques. En s’intéressant aux zones vertes, on observe que la majorité des zones référencées en 1832 concernent des parcelles productives telles que des jardins domestiques, champs ou vergers. En 2022, les jardins domestiques ne sont plus classés comme zones vertes au sens du plan général d’affectation. En revanche, les zones telles que les jardins publics de loisir y sont répertoriées, ce qui n’était pas le cas en 1832.
Les forêts sont peut-être sujettes au même phénomène. On observe en effet moins de zones de forêt répertoriées en 1832 et elles correspondent probablement à des parcelles exploitées pour leur bois.
Le niveau de bruit semble dans l’ensemble avoir augmenté et s’être homogénéisé avec le temps. Les quelques représentations graphiques ci-dessous permettent de s’en faire une idée.