Méthodologie
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Qu’est-ce qu’un cadastre du bruit ?
Un cadastre du bruit est un document officiel émanant de l’ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit. C’est un moyen d’attribuer à chaque parcelle d’un cadastre communal un niveau de bruit maximal autorisé (appelé degré de sensibilité) en fonction de son utilisation.
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Comment pouvons-nous connaître les niveaux de bruits d’époque?
La reconstitution du paysage sonore est un domaine de l’Histoire largement négligé. Si les sources écrites, iconographique et matériel font l’objet de recherches extensives, le bruit est souvent oublié, bien qu’il soit témoin des manières de vivre des peuples qui nous précèdent. Pour retracer l’évolution du bruit, on peut se reposer sur les témoignages indirects tels que les dépôts de plaintes, des descriptions de l'époque, des poèmes ou les occupations. Nous avons décidé de considérer comme source de bruit principale les différents arts et métiers de la ville. Le principal travaille de recherche historique s’articule autour des métiers d’artisanat et des métiers disparus aujourd’hui. Nous pouvons nous reposer sur des dictionnaires des vieux métiers ou un Dictionnaire des métiers oubliés de la ville et de la campagne qui décrivent le quotidien de nombreuses professions. Une fois que la description des métiers occupant les différentes parties de la ville est claire, nous pouvons évaluer le niveau de bruit qui s’en serait dégagé. En ayant accès à l’Almanach du Commerce, nous avons les adresses des nombreux artisans, commerçants, industriels, professeurs etc et pouvons ainsi reconstituer un cadastre, en nous appuyant sur le plan Weber de 1854 sur lesquels figurent les noms de rues et des adresses.
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Comment reconstituer un cadastre historique ?
Grâce à la description de l’utilisation des parcelles, disponible en annexe du cadastre Benery, il est également possible d’avoir une visualisation à l’échelle de la ville des activités, et donc des niveaux de bruit. Ces données peuvent être extraites au format texte et traitées afin d’obtenir une liste de l’ensemble des activités ou utilisations liées aux parcelles. Une annotation manuelle de cette liste basée sur des recherches historiques permet ensuite d’assigner un degré de sensibilité à chacune de ces activités. Il est ensuite possible de lier aux parcelles géoréférencées un degré de sensibilité et de créer une carte du bruit continue en interpolant spatialement les valeurs de bruit des points localisés. L’algorithme utilisé ici est nommé Inverse Distance Weights Interpolation. En reprenant le cadastre Berney, un degré de sensibilité peut être calculé à partir d’un indicateur statistique du bruit au sein de chaque géométrie. Dans le cadre de ce projet, il a été décidé de calculer la valeur médiane de la carte du bruit pour chaque parcelle et de l’utiliser comme degré de sensibilité supposé. Cette approche a l’avantage d’être applicable à tout le plan, mais le désavantage de se reposer sur une description plus sommaire de l’utilisation des parcelles.
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Quels obstacles?
Lors de la recherche nous nous sommes heurtés à quelques obstacles. Tout d’abord, nous avons utilisé plusieurs sources différentes qui nous donnaient des résultats un peu différents. Ensuite ces sources n’étaient pas exactement à la même date comme l’almanach du commerce datant de 1832 alors que le plan Weber est de 1854. L’estimation du bruit de certains métiers était assez compliquée, à cause du manque de sources spécifiques sur ce sujet.
Nous avons aussi eu quelques problèmes informatiques, par exemple nous ne pouvions pas importer le cadastre général, car le fichier était trop lourd.
