Métier et recherche historique
Au cours de nos recherches nous avons découvert quelques métiers d’époque, aujourd’hui disparus, qui étaient pourtant très courant à l’époque. Nous avons aussi pu observer une occurence d’une quarantaine de cordonniers (sur environ 800 enseignes ) et une prévalence forte de l’artisanat dont des chapeliers, des horlogers etc.
On remarque qu’il existait une multitude d’enseignes très spécialisées, tels que des fabricants de brosses, de casquettes, de bougies, de parapluie, de cartonnage etc. On trouve également des métiers plus bruyants tels que des ferblantiers, des forgerons ou des menuisier et ce au centre de la ville également.
Arpenteur (Employé dont la profession est d’arpenter, mesurer la superficie des terres)
Tonnelier
Relieur
Cordonnier
Quelques métiers très communs dans l'Almanach, aujourd'hui disparus:
Courtepointier : Artisan qui fait des courtepointes, des couvertures de lit de qualité, destinées à la parade. Le terme s’est élargi pour désigner l’artisan qui confectionne rideaux, tentures, coussins, housses, couvre-lits, stores et décors de fenêtre
Modiste : Ouvrier, ouvrière qui confectionnent ou vendent les modes, ajustement parures au goût du jour qui servent à l’habillement des femmes.
Voiturier : Homme dont le métier est de voiturer, de transporter d’une façon quelconque des denrées, des marchandises. Le voiturier, sans distinction, transportait ses marchandises au moyen de chevaux, de charrettes.
Source : Dictionnaire des métiers oubliés de la ville et de la campagne Albine Novarino (disponible aux ACV)
Au-delà des activités industrielles et commerciales, ce sont souvent du bruit des autres habitants dont se plaignent les Lausannois, chose qui a peu changé jusqu’à nos jours! :
Quelques exemples de dépôt de plaintes, autours de la rue de la Mercerie, dont vous retrouverez l’analyse détaillée dans l’onglet cadastre spécifique
Rue de la Mercerie :
“Monsieur, au nom d’un grand nombre d’habitants de la rue Mercerie, je viens vous présenter la requête suivante. Depuis un certain temps, rare sont les nuits où les gens paisibles peuvent prendre leur repos sans le voir troublé par les cris des femmes débauchées qui infestent cette rue … et plus haut. A l’heure des fermetures des Cafés ne pourrait il pas être exercé une plus grande surveillance par les agents chargés du service d’ordre, exiger un départ? moins bruyants, y faire cesser les chauds qui à ces heures tardives troublent la tranquillité à laquelle les gens honnêtes ont .. droit ...."
“Chargé de fournir une plainte de Monsieur Domenjoz, employé de banque, Mercerie 19 signalant des désordres à la rue Mercerie, le soussigné peut dire que si d’un côté il faut reconnaître que la rue Mercerie n’est pas précisement un un quartier d’habitation agréable pour les gens paisibles et honnêtes, cela est dû à un concours de circonstances que la police est impuissante à supprimer mais qu’une surveillance très serrée atténue considérablement.
La rue Mercier a une population très dense; sur une étendue relativement peu considérable, elle abrite environ 720 habitants dont un tiers est une population nomade très bruyante. A elles seules trois maisons abritent une centaine d’italiens. Un grand atelier de tailleur, une pension allemande, un hôtel et brasserie à clientèle bruyante et cosmopolite contribuant à entretenir dans ce quartier une grande animation et des conciliables qui parfois sont de nature à indisposer les habitants. Deux maisons dont les propriétaires se font une source de revenus en les remplissants de prostituées, d’autres créatures qui demeurent dans le quartier voisinde St Etienne amènent dans ces parages des individus généralement en état d’ivresse et en quête de bonne fortune, qui sont aussi une des causes de désordres dont se plaint M. Domenjoz ..."
Source : Rapport de Police, Archives Municipales de Lausanne
Dans la Feuille d’avis de Lausanne (ancêtre du 24h), on trouve aussi de nombreuses offres de logements mettant en avant le calme de la rue ou exigeant le silence des futurs locataires
Source : Feuille d'Avis de Lausanne, Scriptorium (BCU)